Notre philosophie ? Ne rien faire… ou presque !

Notre philosophie ? Ne rien faire… ou presque !

Nous sommes engagés dans une démarche agro-environnementale de conservation.

Nous sommes certifiés en agriculture biologique depuis le millésime 2022 et certifiés en Agriculture de Haute Valeur Environnementale (HVE) depuis 2019.

Éviter au maximum les intrants, c’est-à-dire créer un cycle vertueux entre différentes cultures, la vigne étant bien évidemment la culture principale !

Un cycle vertueux, c'est conserver toutes les ressources nécessaires à la vignes sur place, dans notre sol ; les éléments minéraux nécessaires à la plante, mais aussi l’eau. Nous semons tout au long de l’année des engrais verts en fonction des besoins de la vignes.

Nous semons des céréales pour créer un paillis et conserver de l’eau et de la fraîcheur dans nos sols en été ; nous semons des légumineuses en automne pour stocker de l’azote qui, faute de quoi, serait perdu, pour pouvoir le restituer l’année suivante à la vigne, lorsqu’elle recommencera à pousser.

D’autre part, les marcs de nos raisins une fois pressés sont compostés et épandus dans nos vignes.

Nous travaillons de moins en moins les sols de nos parcelles au tracteur, hormis le cavaillon : les plantes que nous semons font presque tout le travail. Notre hongre Koko prend de l'assurance et commence à labourer petit à petit quelques parcelles dont les sols sont sablonneux.

Depuis toujours passionné par les chevaux, Pierre-Yves s’est lancé le pari en 2021 d’allier la passion de son métier avec le plaisir du monde équin en apprenant à travailler avec les chevaux. C’est en janvier 2021 qu’il a commencé à suivre une formation de traction animale avec Pierre et Cécile Simler de la Ferme EBBA à Albé et c’est en février de cette même année que Flicka est entrée dans notre famille. Petit à petit ils ont appris à s’apprivoiser l’un et l’autre.

Malheureusement Flicka est toujours restée très craintive et nous risquions de la mettre en danger voir de la blesser en raison de son caractère. C'est avec beaucoup de regrets qu'en juillet 2024 nous avons pris la décision de nous séparer d'elle et de lui offrir une autre vie dans une famille qui saura prendre le temps de la faire travailler plus régulièrement, ce qui nous manque malheureusement... le temps pour nous investir suffisamment dans cet apprentissage.

Nous avons laissé Koko s’acclimater doucement à son nouvel environnement pendant plusieurs semaines, puis petit à petit après des rendez vous quotidiens et des soins réguliers, Pierre-Yves a commencé à sortir avec lui à la longe, puis au cordeau, puis a ajouté une luge de travail, puis Koko s’est laissé monter (enfin pas toujours… ! Jules en a malheureusement fait les frais! Mais pas trop de casse heureusement!).

C'est grâce à la précieuse collaboration de Nicolas et Luc nos salariés, toujours prêts à nous épauler, que Pierre-Yves peut concilier sa passion pour les chevaux et ses responsabilités au sein du domaine. Début décembre, les formateurs Cécile et Pierre Simler de la Ferme Ebba d’Albé, sont revenus pour accompagner Pierre-Yves et Koko dans leur évolution. Koko est non seulement un excellent travailleur, mais aussi un compagnon fidèle qui apporte une touche de poésie à notre quotidien, c’est un vrai plaisir pour Pierre-Yves de faire équipe avec lui.

Les Meyer, vignerons depuis le XVe siècle

Les Meyer, vignerons depuis le XVe siècle

Dès le XIIIe siècle, l'abbaye de Niedermünster disposait d'un « Meyer », d'un intendant, à Blienschwiller.

A l'origine, un Meyer était un intendant : il s'occupait des terres d'un seigneur. Dès le XIIIe siècle, l'abbaye de Niedermünster, au pied du mont Sainte-Odile, avait un Meyer à la tête de sa cour domaniale de Nothalten – cour dont le siège était à Blienschwiller et où il accueillait l'abbesse en visite.

Un de ces Meyer a probablement transmis le nom de sa fonction à sa descendance. Quand ? On trouve un Meiger de Nothalten, qui faisait alors partie de la communauté villageoise de Blienschwiller, dans une charte de la paroisse Sainte-Aurélie. C'était en 1412 – et c'est la plus ancienne mention du patronyme chez nous.

Un peu plus tard, vers 1471, on trouve la trace d'un Meyer de cette communauté qui était aussi vigneron : Heitz Meiger (c'est ainsi que s'écrivait notre patronyme jusqu'au XVIIe siècle) qui exploitait notamment une parcelle dans le Zellberg. Le même acte cite aussi son pressoir.

Notre patronyme est mentionné pour la première fois dans la communauté villageoise dans une charte de 1412.

Notre ancêtre Jacob Meiger, un grand vigneron qui a vécu au XVIe siècle, exploitait de nombreuses vignes dans les bans d'Epfig, Nothalten, Blienschwiller et Dambach-la-Ville. Il est cité propriétaire d'une parcelle dans le Winzenberg, le futur grand cru de Blienschwiller, dès 1592. C'était peu avant sa mort – il a laissé sept enfants, dont Andreas, notre ancêtre.

Dans notre arbre, Niclaus Meyer, arrière-arrière-petit-fils d'Andreas, a été le premier à quitter Nothalten-Zell pour s'installer à Blienschwiller, siège de la communauté villageoise ; il a épousé Suzanna Schatz, fille de l'aubergiste A l'Aigle, en 1712. Il était vigneron mais aussi tonnelier.

Son fils Hans Jacob Meyer est le plus ancien représentant de la famille à avoir laissé une trace dans la pierre : il était vinitor et lanio, vigneron et boucher, et a fait construire la petite maison aujourd'hui transformée en gîte rural, en 1759, comme l'atteste un linteau qui porte ses initiales.

Hans Jacob Meyer a fait graver ses initiales dans un linteau de porte de la « Petite Maison » Meyer, aujourd'hui un gîte rural.

La maison familiale et implantation historique des Meyer à Blienschwiller, avant son remaniement au début du XXe siècle.

Passons quelques générations qui ont consolidé la culture de la vigne dans la famille : voici Alphonse (1843-1905) portant une hotte en bois. Il a vécu les premières heures difficiles de l'histoire contemporaine de l'Alsace, avec le début de la valse des changements de nationalité entre France et Allemagne.

Les vendanges ont toujours été un moment privilégié de l'année viticole. Sur cette image, on retrouve Germain (1922-1986) a su, avec son épouse Jeanne, développer la vente en bouteilles. Ils ont pu quadrupler la taille du petit vignoble familial.

François a su participer aux débuts d'un nouvel âge d'or pour le vignoble alsacien, avec son épouse Dagny. C'est lui qui a produit les premiers crémants ou grands crus Winzenberg, les premières vendanges tardives ou sélections de grains nobles. C'était dans les années quatre-vingt. Aujourd'hui, Pierre-Yves a pris le relais de son père, avec son épouse, Virginie.

Alphonse avec son épouse.

Jules Meyer dans les vignes avec le boeuf.

Germain Meyer avec sa hotte.

Les Meyer sont de Blienschwiller, Nothalten et Zell depuis le XVe siècle. Ils font partie de ces familles vigneronnes qui travaillent la terre avec respect depuis des siècles. Nous en représentons, mon épouse Virginie et moi-même, la 16e génération.

Blienschwiller est un petit village alsacien au riche patrimoine viticole. Il est blotti au pied du grand cru Winzenberg, et les vignes enserrent ses maisons comme les vagues une île. Il est le symbole d'une viticulture authentique et fière.

Les vignerons sont ancrés à Blienschwiller comme leurs ceps dans le granite du Winzenberg. Ils perpétuent des gestes ancestraux qui sculptent les vignes pour produire des raisins donnant de vrais nectars.

Soucieux de préserver cette terre héritée de nos ancêtres, nous nous sommes engagés dans une conversion en agriculture biologique. Nous voulons transmettre à nos enfants et aux générations suivantes ce patrimoine vivant.

Nous nous ferons un plaisir de vous accueillir au domaine, en famille ou entre amis. Vous pourrez déguster nos vins dans notre caveau, en petit comité, ou dans la salle de dégustation pour des groupes allant jusqu'à 60 personnes.

La vie à Blienschwiller, depuis les premières traces écrites conservées, au VIIIe siècle, s'organise autour de la vigne et du vin.

Au Moyen Âge déjà, évêque de Strasbourg, monastères des environs, seigneurs ou riches bourgeois de Strasbourg et d'ailleurs servaient à leur table les vins de Blienschwiller.

Ces derniers ont aussi été exportés dans une bonne partie de l'Europe grâce au trafic fluvial sur le Rhin.

Les maladies de la vigne et les guerres ont affaibli le vignoble alsacien à la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle. Ce n'est qu'après 1945 que la vigne a pu prendre un nouvel essor.

Chez les Meyer, mon arrière-grand-père Jules (1884-1965) puis mon grand-père Germain (1922-1986) ont su développer et transformer l'exploitation en un domaine viticole moderne.

Aujourd'hui, j'ai eu la chance, moi Pierre-Yves, de succéder à mon père François. Je suis avec mon épouse Virginie à la tête d'une exploitation de 16 hectares que nous avons choisi d'orienter vers une agriculture biologique respectueuse de la Terre et du Vivant. C'est pourquoi nous avons signé en 2019 la charte pour bénéficier du label Agriculture Biologique. Nous sommes donc certifiés depuis la récolte 2022.

Les vignes en Alsace ont trouvé leur place le long de la route des vins qui serpente entre plaine et montagne entre Marlenheim et Thann, du nord au sud de l'Alsace. Cette formidable mosaïque de terroirs donne une grande diversité d'expression aux vins d'Alsace.

Notre domaine en compte trois que nous considérons comme remarquables, le grand cru Winzenberg (granite), le Thal (argiles) et le Steinacker (schiste).